Urban - Brunschwig / Ricci

A l’occasion de la récente parution du troisième tome de la série Urban, « Que la lumière soit… », replongeons-nous dans l’univers post-apocalyptique et ultra robotisé de Urban, le petit bijou de Luc Brunschwig et Roberto Ricci.

La terre a été ravagée par de gigantesques inondations et les hommes ont fuit pour coloniser d’autres planètes. Les colons travaillent dur pour assurer la survie de l’espèce humaine. Après une grève générale, ils ont enfin obtenu le droit d’avoir deux semaines de congés par an. Ces vacances, tout le monde rêve de les passer à Monplaisir, ville gigantesque construite sur deux étages sur les ruines de Chicago et exclusivement dédiée aux plaisirs et aux fantasmes. 

A peine débarqués en ville, les vacanciers choisissent un déguisement à revêtir et peuvent s’adonner librement à toutes les activités que propose la ville. Parmi elles, la plus populaire est certainement le Urban Interceptor, jeu lors duquel chacun est invité à parier sur l’issue d’une traque entre un policier et un dangereux tueur. Le tout retransmit sur l’intégralité des écrans géants de la ville, en direct.

C’est en décembre 2058 que débute le premier tome. Nous suivons Zachary Buzz, un bon gars venu de sa campagne natale et bien décidé à aider la justice et protéger les plus faibles. C’est donc tout naturellement qu’il s’engage chez les Urban Interceptors. Rejoignant Monplaisir, il y découvrira ses lois, ses vices et ses laissés pour compte et se retrouvera embarqué dans une affaire bien plus complexe que ce à quoi il était en droit de s’attendre…

Luc Brunschwig développe avec Urban une histoire qui lui tient à coeur depuis des années et qu’il avait déjà tenté de mettre en oeuvre en 1999 avec Jean-Christophe Raufflet, dans un premier album intitulé Urban Games publié aux Humanoïdes Associés mais qui n’avait jamais connu de suite. J’avais lu à l’époque cette histoire dont le scénario m’avait tout de suite semblé prometteur, mais il faut avouer que les dessins, s’ils étaient loin d’être mauvais, possédaient clairement moins de charme et de beauté que ceux de Roberto Ricci.

Il y a des coups de coeur et il y a des coups de foudre. La première fois que j’ai vu la couverture du tome 1 de Urban, j’ai su que cet album allait me plaire. Des dessins somptueux, une colorisation impeccable et un univers de science-fiction d’anticipation saupoudré d’une bonne dose de références geek… Il n’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité. Dès les premières planches, l’ambiance, les dialogues, la construction narrative et l’originalité de cet univers m’ont littéralement transportée jusqu’à ce que je me sente complètement imprégnée de cette histoire. 

Et plus on avance plus le scénario s’intensifie. De nombreux protagonistes entrent en scènes, se croisent, s’aiment, se déchirent, se combattent… Zachary évidemment, bonhomme extrêmement sympathique, mais également le mégalo Springy Fool, créateur de Monplaisir, Ishrat la prostituée toute de logo de marque tatouée ou encore le jeune Niels Colton, gamin naïf et fugueur.

Le troisième tome nous entraîne dans un univers de plus en plus dangereux et vicié et son dénouement augure de bien tristes choses à venir. Car qui aurait pu s’imaginer qu’un tel endroit de rêve ne cache pas quelques magouilles et perversités ? Une lecture plus que hautement conseillée, dont il me tarde de découvrir jusqu’où vont nous emmener ses auteurs !

Scénario : Luc Brunschwig - Dessins : Roberto Ricci - Editeur : Futuropolis 
Série en cours - 3 tomes.




Vous avez aimé cette chronique ? Pensez à vous inscrire à la newsletter et/ou au flux RSS pour être informé des prochaines publications.