Parker tome 3 : Le casse

Ah Parker ! Depuis qu'il a changé de visage, je lui trouve un peu moins de charme. Mais sa personnalité, ce côté froid, tenace, terriblement efficace, lui donne un charisme fou. Depuis le début il se doutait qu'accepter ce nouveau coup était certainement une erreur. Monté par un amateur, avec trop de participants, cela brisait beaucoup des règles élémentaires qu'il s'était fixé.

Mais l'affaire était séduisante : cambrioler, en une nuit, l'intégralité d'une petite ville. 

Pour cela il fallait être un peu plus nombreux que d'habitude, mais une douzaine d'hommes suffirait. Et puis il les connaissait tous, il saurait exploiter leurs talents et mener à bien l'opération. Commence alors une préparation organisée et méticuleuse…

Le tome un de Parker avait été un véritable coup de foudre, qui avait fini de me convaincre du génie de Darwyn Cooke et de son indubitable talent pour illustrer des histoires rétros. Maniant parfaitement l'art séquentiel, le dessinateur nous propose encore une fois un récit ciselé, au découpage parfait. Malgré le nombre d'intervenants dans l'histoire et les différentes actions qu'ils accomplissent chacun de leur côté, à aucun moment l'on ne se sent perdu, tout est totalement limpide.

Comme pour les précédents volumes, la colorisation est réduite à une unique teinte et un orange presque fluorescent vient succéder aux tons bleutés. Si le bleu correspondait parfaitement à l'ambiance polar, obscure et crasseuse, cet orange vient relever le côté "explosif" du scénario et la couleur de la terre de la ville minière où se déroule l'action.

Ce troisième tome de Parker est encore une fois une très bonne adaptation des romans de Richard Stark. Cooke arrive à retranscrire une ambiance particulière qui sied parfaitement à ce genre de récit. A noter que pour ce tome les textes ont été traduits par Matz, l'auteur du Tueur, qui s'en sort à merveille.



Scénario : Richard Stark - Dessins : Darwyn Cooke - Editeur : Dargaud 
récit complet - Série en cours - 3 tomes.


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