Ghostopolis - Doug TenNapel

On compte quelques titres intéressants dans la collection Graphics de Milady, et en premier lieu Scott Pilgrim, un joli succès pour cette histoire un peu branque. Sorti en mars 2012, Ghostopolis de Doug TenNapel emprunte quelque peu à la série de Bryan Lee O’Malley. On y retrouve aussi du Ghostbusters et un style très eighties. Un chouette one-shot à découvrir. 

Frank Gallows est employé par une agence gouvernementale, la Force d’intervention de l’immigration surnaturelle. En clair, son boulot c’est de choper les revenants qui se baladent illégalement sur Terre, pour les renvoyer dans l’au-delà. Il s’acquitte de son job mais sans débordement d’intérêt. Un jour, alors qu’il poursuit un fantôme de cheval un peu récalcitrant, il va par mégarde envoyer un enfant dans l’autre monde.

Cet enfant, Garth Hale, va vite se faire aux nouvelles lois de la nature qui régissent l’au-delà. De son côté, Frank va quérir l’aide d’une amie, Claire. Tous deux ils vont tenter l’impossible : retourner chercher Garth et le ramener auprès de sa mère, dans le monde des vivants.

Doug TenNapel s’est d’abord fait connaître dans le monde du jeu vidéo pour avoir créé le personnage d’Earthworm Jim dans les années 90. On retrouve ici une trame proche de celle d’un jeu vidéo, très découpée, claire. Les évènements s’enchaînent avec fluidité, et on rentre très vite dans l’histoire.

Si elle brasse des thèmes relativement bateaux (l’amour impossible, la victoire sur la maladie, le lourd passé secret,…), cette histoire n’en est pas moins plaisante car elle ne se prend jamais trop au sérieux. L’action est très présente, on est toujours dans l’entertainment. Cette impression rappelle sans nul doute nombre de films des années 80, dans lesquels la sensiblerie arrivait souvent au détour d’une scène, mais ne restait jamais bien longtemps.

Le dessin de TenNapel n’a rien de sensationnel, mais il possède un côté cartoon très agréable à l’œil, très lisible. Par moments, on croirait y voir du Disney, notamment dans le design du grand méchant Vaugner

Ce Ghostopolis a vraiment tout pour plaire : une histoire très sympa, un humour bien dosé et des rebondissements certes attendus mais bien amenés. Doug TenNapel  avait été nommé aux Eisner awards dans la catégorie meilleure BD pour les adolescents mais son récit, à la manière d’un Spielberg, s’adresse vraiment à tous. Une excellente lecture-détente !




Scénario & Dessins : Doug TenNapel - Editeur : Milady 
Collection Graphics - Récit complet




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