Karneval - Touya Mikanagi

Sortis début octobre chez Ki-Oon, les deux premiers tomes de Karneval  (Touya Mikanagi) naviguent entre shojo et shônen, sans que l’on soit vraiment capable de se décider. Difficile de dire si c’est ce mélange des genres qui ne fonctionne pas totalement, mais  le titre peine à convaincre.

Nai, un jeune garçon des rues, est à la recherche de son « grand frère », disparu mystérieusement. On ne sait pas réellement qui est ce Karoku, un ami, un protecteur, toujours est-il qu’il n’a laissé à Nai qu’un bracelet, marque distinctive des membres de Circus, une organisation d’espions et d’agents de terrain servant le gouvernement.

Alors que Nai se retrouve en fâcheuse posture, capturé et livré à une criminelle qui a tout de la monstruosité, il est sauvé par un cambrioleur du nom de Gareki. Tous deux vont vite croiser la route de Circus en la personne de Hirato, capitaine du deuxième vaisseau. Et si ce dernier sait de suite que Nai n’est pas le porteur légitime du bracelet, il pressent qu’il possède des facultés hors du commun.

Commençons par les bons points. Graphiquement il n’y a pas grand-chose à redire, Touya Mikanagi a un joli coup de crayon, les scènes de combats sont rythmées et lisibles, et on a une belle galerie de personnages, variés et convaincants. La mise en place de l’intrigue est également plutôt réussie, bon dosage entre concision et suspens.

Le bât commence à blesser après la longue séquence d’introduction, quand les deux héros se retrouvent dans un train aux côtés d’Hirato, aux prises avec des preneurs d’otages. Cette scène, pleine d’invraisemblance, ne convainc pas du tout. Partant d’une situation simple, l’auteur complexifie tout et au final on ne sait plus trop sur quel pied danser. Ce qui en ressort est un grand fouillis, une intrigue qui n’avance pas et devient petit à petit un simple faire-valoir au développement des personnages. Le deuxième tome ne relance malheureusement pas la machine.

Ces deux premiers volumes de Karneval déçoivent, malgré un dessin engageant et une introduction réussie. L’intrigue ne prend pas vraiment, la faute à une omniprésence de sentimentalisme et de poses. Paradoxalement, les personnages sont bien développés, mais sans réel background. On reste sur notre faim.





Scénario & Dessin : Touya Mikanagi -  Editeur : Ki-oon - en cours - 2 tomes.  
© Touya Mikanagi / ICHIJINSHA





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