Green Arrow - La genèse

Oliver Queen est un play-boy en manque de sensations fortes. Sa fortune fait de lui un homme puissant et devrait le combler. Mais il lui manque quelque chose, il ne sait pas quoi, mais il cherche. Les émotions que lui procurent le base-jump, les avions de chasse ou les explorations sous marines ne sont que des bouffées d'adrénaline qui ne lui suffisent pas.

Il cherche également refuge en taquinant la bouteille. Un soir, ivre à une oeuvre de charité où il dépense 100 000 dollars pour l'arc de la doublure d'Errol Flynn, il se ridiculise devant la foule outrée de ses propos insolents et son comportement désinvolte. Il en ressort honteux et n'a plus qu'une envie : partir, oublier et surtout se faire oublier.

Il profite d'une expédition en mer que doit faire son ami et employé Hackett pour se joindre à lui et fuir dans l'immensité de l'océan. Il n'aurait pas dû être de ce voyage. Hackett est là pour réaliser une opération dont Oliver ne devaient pas être informé, l'ami si sincère l'a doublé et tente de le tuer. Il passe par-dessus bord et est laissé pour mort.

Échoué sur une île abandonnée, il redécouvre sa passion d'enfant pour le tir à l'arc et ses aptitudes de boy scout. Il survit se nourrissant de sa chasse. Il revit, redécouvrant certains plaisirs simples de la vie. Il prend conscience de certaines valeurs qu'il avait oublié. Sa quiétude ne durera que quelques mois, avant qu'il ne découvre que l'île cache en fait un énorme trafic de pavot. Quand les trafiquants refont surface, il constate que Hackett est parmi eux. L'heure de sa vengeance est venue...

Ces origines de Green Arrow remaniées par Andy Diggle sont réellement savoureuses. Le personnage de départ, limite antipathique, paumé et extravagant qui se retrouve seul face à la nature et surtout face à lui-même offre une introspection bien construite. Le bonhomme se compose une nouvelle identité, largement inspirée de Robin des bois, offrant des séquences sympathiques comme l'originalité dans l'utilisation de ses flèches. Il possède en plus une bonne répartie, ce qui ne gâche rien.

Les dessins de Jock (Mark Simpson) sont matures et mis en page de façon très dynamique. Ils bénéficient en plus d'une colorisation très agréable qui reflète bien les ambiances de la jungle ensoleillée.

Des origines puisées dans la souffrance, la remise en question et la rédemption, qui font de cette genèse un très bon moment de lecture et donne vraiment envie d'en découvrir davantage. Dommage que le personnage soit souvent dans l'ombre de héros de plus grosse envergure, il a la personnalité et la prestance d'un premier rôle.



Scénario : Andy Diggle - Dessins : Jock - Editeur : Panini Comics - DC Comics


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